Les Rivières Pourpres
21022011Mathieu Kassovitz est un de nos meilleurs réalisateurs. Il est tellement fort que les ricains lui commandent des chefs oeuvre (Gothika, Babylon AD). Il sent tellement bon qu’il fait des pubs pour le parfum. Ce gars là c’est le gendre idéal. Fils de bonne famille (papa est réalisateur) il n’hésite pas à mettre le doigt là où ça fait mal. Par exemple dans la haine, il nous montre comment on a mal à notre banlieue. Où comment filmer la violence de nos cités en gardant une imagerie de papier glacer. Bref cet homme sait faire preuve de bon goût et il a des choses à dire, et s’il y a une semaine encore je ne connaissais les Rivières Pourpres que de nom, maintenant on peut en être certain, cet homme là dispose d’un sens artistique hors norme.
Si l’on excepte le thème de cette société secrète, qui, avouons le, avait du potentiel, on a droit, entre autre, à Jean Réno qui débite du texte et qui tombe amoureux. Comment ne pas tomber amoureux de Jean Réno quand il lit sa ligne de texte ? (attention aux zygomatiques). Il y a aussi le flic qui fume des tarpés (c’est comme ça qu’on disait en 2000) et qui une fois encore fait rire la salle entière; Vincent Cassel (tient un autre fils de) toujours pas sorti de son rôle de La Haine, et aussi et surtout, cette mémorable scène de baston chorégraphiée par Tsui Hark himself. Quoi c’est pas lui finalement ?
Il y a un peu tout Kasso dans cette scène, une volonté esthétisante ratée, de l’humour AB production et, une inutilité crasse. Si l’on rajoute la musique génialement datée de virtua fighter (si ce n’est pas ce jeu là qu’on me corrige) en fond et on se rend compte que le ridicule ne tue pas, bien au contraire il fait défiler les zéros du tiroir caisse.
Cette scène est gratuite et n’apporte rien au film, et j’entends déjà certains dire qu’elle est à l’image de ses films : vides et n’apportant rien au cinéma. Une scène old school dans un mauvais copie remake de Seven.
Enjoy your shit :
Catégories : UN FILM UN PLAN
Commentaires Récents